Les stagiaires d’AGEVEC #13 : Yao

Les mécaniciennes à l’honneur ! Cette semaine, partez à la connaissance de Yao, la mécanicienne de Côte d’Ivoire qui a rejoint AGEVEC en octobre dernier ! Laissez-là nous raconter son expérience, et nous donner quelques conseils…
Yao, parle-nous un peu de toi…
Je suis ivoirienne, d’origine Baoulé. Je suis technicienne en maintenance d’engins et je me suis retrouvée au Maroc pour AGEVEC. Je vais avoir 35 ans le 12 juin. J’ai déjà plusieurs expériences en mécanique d’engins et industrielle…
Et quelles sont tes passions ?
J’aime la plage, voyager, et la musique. La musique religieuse ! La musique douce… et la mécanique !
Pourquoi as-tu décidé de t’orienter vers la maintenance d’engins ?
Ca remonte à mon enfance, je crois… Le premier cadeau dont je me souviens ça a été une voiture, de couleur jaune… Ca m’a marqué. Depuis, j’aime la mécanique, les voitures. J’aime l’huile ! [rires]
Comment as-tu entendu parler d’AGEVEC ?
Sur les réseaux sociaux ! Je suis tombée sur la page Facebook. Ca m’a donné envie de m’inscrire.
Et qu’est-ce que tu penses de ta formation aujourd’hui ?
C’est bien ! J’aimerais pouvoir passer tout mon temps dans les ateliers !
Où as-tu passé ton stage en début d’année ?
J’étais chez un grand concessionnaire d’engins, à Casablanca… Ca s’est très bien passé ! Je me suis fait encore plus d’amis. Est-ce que le Maroc va accepter de me voir partir ? [rires] J’ai travaillé sur une chargeuse et l’entretien d’une pelle, et j’ai profité d’une formation sur des derniers modèles de pelle hydraulique, avec des grands techniciens spécialisés. C’était une bonne expérience !
Sais-tu ce que tu veux faire après tes études ?
Pour plus tard j’ai plein de projets en mécanique. A terme je veux travailler pour mon propre compte. Je suis flexible…
Tu penses que ta formation va t’aider ?
Oui : AGEVEC est un atout. Grâce à la formation je suis dans un domaine que j’aime. AGEVEC me permet d’apprendre beaucoup plus, de rencontrer du monde et de créer des relations qui pourront peut-être me servir un jour ! Quand je suis allée faire mon stage, j’ai été bien accueillie, on m’a même présentée au président de la société !
Qu’est-ce que tu penses des femmes qui travaillent dans ce secteur ?
Je dis que plus de femmes devraient devenir mécaniciennes !
Qu’est-ce que tu réponds à ceux qui pensent le contraire ? Qui disent que la mécanique n’est pas un métier pour les femmes ?
J’ai reçu ces paroles au début. Mais j’accepte tout ce qu’on me dit, que ce soit bon ou mauvais, peu importe qui me dit ça. J’écoute, j’accepte, mais je fais ce que j’ai envie de faire, point final ! Aucun propos, aucune façon de me sous-estimer ne changera qui je suis.
Et si tu avais un conseil à donner à celles qui veulent se lancer…
Je dirais qu’il faut d’abord aimer le métier. Quand tu aimes quelque chose, quel que soient les difficultés, tu vas persévérer, et tu y arriveras. Il faudrait aussi que nous, les femmes, nous arrivions à comprendre que nous sommes dans un monde qui change. La mécanique, la soudure ne sont plus uniquement des métiers réservés aux hommes. Ce qui compte, ce n’est pas la force, c’est la technique, la réflexion. Trouver des solutions. Tôt ou tard, si tu y tiens, tu y arriveras !
Merci beaucoup à Yao d’avoir pris le temps de discuter avec nous ! Et vous, avez-vous des questions à nous poser ? Envoyez-nous un message à agevec@unido.org, ou via notre page Facebook ! Si vous ne l’avez pas encore fait, lisez (ou relisez) notre entretien de la semaine dernière avec Ahil, et ceux avec Abdenabi, Kebe, Ayoub, Abdoulaye, Maria, et tous ceux que nous avions réalisés l’année dernière ! A la prochaine !