Les stagiaires d’AGEVEC #7 : Maria

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C’est le retour de notre série sur les stagiaires d’AGEVEC ! A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes, faites la connaissance de Maria, l’une des premières jeunes femmes à avoir intégré l’Académie ! Elle a beaucoup de choses à dire sur son parcours et ses passions…

 

Parle-nous un peu de toi…

J’ai 25 ans, je viens de Khouribga au Maroc, j’ai grandi et fait mes études là-bas. Après le BAC, j’ai obtenu mon diplôme de technico-commercial en 2012, que j’ai complété par un autre diplôme de technicienne spécialisé en électronique embarquée, en 2014…

Tu t’es réorientée ?

Oui et non ! J’ai toujours voulu travailler dans le domaine de la mécanique. Mes premières expériences de stage m’ont amené à travailler dans le secteur de l’automobile, mais pas seulement…  Après mon diplôme de technicienne, j’ai fait un stage dans le service mécanique d’une société de transports, et un autre en tant que conseillère commerciale pour un grand concessionnaire automobile. Je me suis toujours intéressée aux équipements : les vendre comme les réparer. Pour moi ça va ensemble !

Qu’est-ce qui te plait dans la mécanique ?

J’aime connaitre la structure des engins, les nouvelles technologies… J’ai envie de comprendre le fonctionnement des véhicules, parce que c’est un secteur dans lequel je veux m’intégrer. Je veux être différente des autres !

Et qu’est-ce que ta famille a pensé de ton choix ?

Personne dans ma famille n’a travaillé dans ce secteur, mais ils m’ont soutenue dès le début ! J’ai deux petits frères, aussi… Ils sont très curieux de ce que je fais, et ils passent leur temps à me poser des questions !

Comment as-tu entendu parler d’AGEVEC ?

Après mon dernier stage, j’ai fait le programme d’accompagnement et d’amélioration de l’employabilité de Khouribga Skills. Un jour ils ont fait une présentation de la formation, et ça m’a convaincue de m’inscrire.

Tu es déjà à plus du tiers de ta formation ; qu’est-ce que tu en penses jusqu’à maintenant ?

AGEVEC est un programme complet. Je peux développer mes compétences dans un domaine qui me plait, et c’est l’occasion d’apprendre beaucoup de choses. Il y a des ateliers bien équipés, du bon matériel, des bons formateurs… On a bien été préparés pour partir en stage. Et puis, avec tous les modules différents, en hydraulique, moteur, électricité,… j’apprends à être polyvalente. Il faut connaître tous les aspects d’un problème pour être capable de le résoudre !

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Et où as-tu passé ton premier stage ?

Dans une grande entreprise de BTP, à Casablanca. J’ai appris beaucoup, beaucoup de choses ! J’ai fait une partie de mon stage en magasin, et une autre en atelier. Ca m’a permis de comprendre comment utiliser le système des stocks, la gestion d’entrée et de sortie des pièces, de connaître et de gérer les relations avec les fournisseurs… J’ai aussi participé au changement des joints et des vérins, changement de filtres à air, des joints à distributeur…

Ca m’a plu parce que j’ai pu traduire mes connaissances en pratique, et aussi découvrir de nouveaux engins : raboteuse, niveleuse,… J’ai même pu améliorer mon anglais !

Tu as l’air d’avoir fait beaucoup de choses en effet ! Et après AGEVEC, quels sont tes projets ?

J’ai plusieurs idées. Devenir hydraulicienne, ou gérer le magasin d’un atelier. Quand j’aurai mon attestation je choisirai ! En tout cas ça me plairait bien de travailler dans une grande entreprise : il y aurait beaucoup d’engins à gérer, et j’aurais beaucoup de tâches différentes…

Bon courage en tout cas ! Sinon, qu’est-ce que tu aimes faire de ton temps libre ?

J’aime la couture ! Je m’achète des vêtements et je les retravaille pour qu’ils correspondent mieux à mon style. Je change les boutons, les accessoires… Et à côté de ça je fais un peu de basket-ball !

Si tu avais un conseil à donner aux jeunes femmes qui veulent suivre ta voie, qu’est-ce que tu leur dirais ?

Il faut être curieuse et avoir du courage ! Il faut surmonter sa timidité et surtout, travailler avec sa tête. La mécanique, ce n’est pas une question de force, c’est d’abord une affaire de réflexion. Les filles y ont autant leur place que les garçons !

Et qu’est-ce que tu répondrais à ceux qui disent le contraire ?

Il n’y a pas que la force qui compte : il y a le courage, la curiosité, la volonté d’apprendre, la capacité d’observation et de synthèse. La femme a toujours un rôle à jouer dans tous les domaines : on a toutes et tous des cerveaux, c’est suffisant pour faire ce qu’on veut !

 

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Merci à Maria d’avoir répondu à nos questions ! Et vous, en avez-vous à nous poser ? Envoyez-nous un message à agevec@unido.org, ou via notre page Facebook ! Si vous ne l’avez pas encore fait, lisez (ou relisez) nos entretiens de l’année dernière avec Meryem, Azzedine, El Mostafa, Kamal, Said et Yassine !