Les stagiaires d’AGEVEC #10 : Kebe

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C’est la 10ème ! On continue nos rencontres avec les stagiaires AGEVEC ! Cette semaine, faites la connaissance de Kebe, qui nous vient du Sénégal et qui nous présente son parcours…

 

Parle-nous un peu de toi !

Je suis sénégalaise, j’ai 24 ans, je suis mariée, j’ai une grande sœur tailleur… Maman est infirmière et Papa est chauffeur de taxi.

Qu’est-ce que tu as fait comme études ?

J’ai un diplôme de BTI en maintenance automobile, plus deux ans de formation pour le brevet de Technicien Spécialisé… En dernière année (l’année dernière), il y a des copines qui m’ont montré le concours AGEVEC : alors j’ai postulé !

Pourquoi as-tu décidé de t’orienter vers la maintenance d’engins ?

J’aime tout ce qui est réparation et bricolage, et je suis toujours curieuse de comprendre le fonctionnement des machines. C’est la curiosité qui m’a d’abord motivée, puis je me suis mise à aimer le métier !

Qu’est-ce que ta famille a pensé de ton choix d’orientation ?

Mes parents m’ont beaucoup encouragé, surtout mon papa ! Je n’ai pas regretté.

Et que penses-tu de ta formation à AGEVEC aujourd’hui ?

Elle m’a beaucoup aidée à connaître les composantes des engins et apprendre à les maitriser. C’est une bonne formation pour comprendre la construction mécanique : lire les schémas, comprendre les assemblages, comprendre les relations entre les pièces, reconnaître les sources négligées des pannes…

Où étais-tu en stage, en février ?

Chez un grand concessionnaire d’engins de chantier, à Casablanca !

Ça s’est bien passé ?

J’ai beaucoup appris ! J’ai passé du temps à aider les techniciens dans leurs tâches. Je me suis occupée du démontage et du remontage de moteurs, de boites de vitesse. J’ai participé à une intervention sur niveleuse, et ça m’a beaucoup plu. Il y avait une petite équipe de cinq techniciens et c’était bien de travailler avec eux en atelier.

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Qu’est-ce que tu voudrais faire après ta formation ?

Après, je veux intégrer une bonne entreprise au Sénégal et continuer d’apprendre. A terme j’ai envie de me concentrer sur la contamination des huiles hydrauliques : les particules qui s’infiltrent dans les circuits, 70% des pannes viennent de là. J’ai envie de travailler sur ça ! Je veux faire de la recherche sur ce sujet, d’ailleurs je suis en train de rédiger mon mémoire là-dessus !

Tu penses que plus de femmes devraient devenir mécaniciennes ?

Oui ! Il faut qu’elles croient en elles. Le métier ne demande pas particulièrement de force : c’est surtout de l’intelligence et un esprit critique qu’il faut. Pendant mon stage, j’étais la seule femme mais j’ai beaucoup aidé les mécaniciens à mettre des choses en place. J’ai pu étudier des schémas alors qu’eux n’avaient pas le temps.

Si tu avais une phrase d’encouragement à faire passer aux jeunes femmes qui souhaitent suivre ta voie…

Je dirais qu’il faut apprendre beaucoup, obtenir le maximum d’expérience pour prouver que ce n’est pas qu’un métier d’hommes ! C’est à travers l’expérience et le savoir-faire qu’on peut prouver notre valeur.

Sinon, qu’est-ce que tu aimes faire en dehors de la formation ?

J’adore lire ! Si j’avais pu j’aurais ramené une valise de livres avec moi ! Actuellement je lis La Femme Solaire, de Paule Salomon. Le livre parle de la manière dont on traitait la femme avant et comment on la traite aujourd’hui. Ce n’est pas féministe mais ça éveille les esprits… Ca parle de la femme en général.

Merci Kebe ! Un mot de la fin ?

Dans un moteur si tu ne diagnostiques pas bien il tombera en panne ; c’est comme l’être humain ! C’est juste un langage qu’il faut comprendre.

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Un grand merci à Kebe ! Et vous, avez-vous des questions à nous poser ? Envoyez-nous un message à agevec@unido.org, ou via notre page Facebook ! Si vous ne l’avez pas encore fait, lisez (ou relisez) notre entretien de la semaine dernière avec Ayoub, celui avec Abdoulaye, avec Maria, et tous ceux que nous avions réalisés l’année dernière ! A la semaine prochaine !